Préambule historique

En empruntant la Via Bolena les marcheurs non pèlerins gagneront beaucoup d’heures pour descendre vers les Pyrénées Atlantiques et le sud ouest en évitant le chemin surpeuplé de la via Podiensis (vers Compostelle). Pour cet été 2017 nous vous proposons les parties Velay et Gévaudan, et nouveau, Monts Lyonnais et Forez. Pour le moment sur ce site seules les sections de Lyon à Feurs, de Feurs à St-Paulien, de St-Paulien à Alleyras puis d’Alleyras à Javols sont renseignées. Le randonneur curieux trouvera ici les tracés au plus proche de l’histoire connue de la Voie Bolène. A chaque marcheur de composer ses étapes avec les infos données, hébergements, restauration et autres intérêts. Pour cet été toujours nous conseillons de s’appuyer sur nos cartes et leurs traces GPX. L’association poursuit le balisage entamé. Polémiques de passionnés d’histoire mises à part restons modestes, le temps a fait son travail et il est très difficile de détenir une vérité après 2000 ans. Nous pensons aussi avoir été le plus honnête possible en nous référant aux derniers travaux d’érudits. Ne perdons pas de vue non plus l’échelle des temps : il n’est pas question ici de chemin d’échanges commerciaux médiéval mais de voie militaire romaine (de 100 avant JC à 200 après JC) et même antérieure.

Agrippa ou Bolène ?

Les vias Agrippa désignent l’ensemble du réseau de voies en Gaule romaine mis en place par Agrippa, gendre de l’empereur Auguste, au 1ᵉʳ siècle av. J.-C., et à qui Octave avait confié l’organisation des Gaules. Il s’agit bien d’un réseau routier entier, défini à partir de Lyon, souvent un réaménagement des chemins celtes et gaulois existants, il ne peut donc s’agir d’une voie particulière car le massif central en comportait plusieurs. C’est comme si nous appelions de nos jours un parcours : la route du général De Gaulle. C’est imbécile, nous sommes d’accord.

La Voie Bolène ne peut donc s’appeler Agrippa. A la limite on peut parler de Voie Bolène réaménagée par Agrippa. Ce n’est certainement pas mieux.

Romaine ou gallo-romaine ?

Les romains n’ont rien inventé et à part les contournements pour éviter les villages ils n’ont souvent fait qu’utiliser et améliorer les voies gauloises existantes. La voie bolène existait dès les temps protohistoriques, bien avant la conquête romaine mais elle n’a pris le nom de bolena que vers le moyen âge. Ses bornes ont donc pu être installées par les romains.

Le buste d’Agrippa

Ci dessous la carte des voies romaines en Gaule. La voie Lyon Bordeaux sur cette carte n’est pas une voie Agrippa ! Certainement plutôt une voie romaine qui s’est greffée sur des voies gauloises existantes.

Rencontres

Notre association organise des soirées - débats historiques et conviviales avec des passionnés qui ont fait des recherches sur le tracé de la via bolena. Jetez un oeil à notre calendrier. Ne les manquez pas !

A lire

A écouter et voir

 
 

Autres chemins

Un chemin de promenade appelé « Via Agrippa en Margeride » a été réalisé par la communauté de communes de Grandrieu et le département de la Lozère il y a peu avec une association locale de randonneurs. Son tracé qui part de Chapeauroux pour se diriger sur Ferluguet ne correspond pas dans sa première partie à la voie Bolène. Peut-être s’agit-il d’une autre voie romaine ou d’une « bretelle ». Plusieurs érudits lozériens ont été contactés lors de son établissement pour lui donner une vernis historique et ont refusé de le cautionner. Si un passage de la voie Lyon Rodez Bordeaux par Prat d’Ance (Saint-Paul le Froid) était possible il ne pouvait venir de Chapeauroux depuis Saint-Paulien / Ruessium. Le tracé que nous vous proposons est beaucoup plus au nord et dans le parfait prolongement de l’axe Ruessium Javols.

La théorie du passage à Chapeauroux de la via Bolène du réseau Agrippa a été abandonnée par tous les historiens contemporains. Les seuls passages de l’Allier cohérents, car il y en avait plusieurs, sont ceux de la plaine de Vabres avec Pont d’Alleyras / Gourlong, à gué ou par ponts y compris de bois. Ce qui entraîne une voie rectiligne et donc un passage vers Thoras, Le Chayla d’Ance et Fontans. Les distances inscrites sur le seul document qui nous soit parvenu de l’époque, la table de Peutinger sont avec notre tracé strictement respectées.